29 juin

Dans le glacier de Talèfre






Le 29 juin nous arrivons à Chamonix sous une météo pluvieuse à souhait. Après avoir passés la nuit dans l'avion Montréal - Zurich - Genève, nous avons pris un bus qui nous a emmené à la gare du Montenvers où nous rencontrons notre guide Sébastien Moatti (référencé par des amis et avec lequel nous étions en contact pour la préparation de notre expédition depuis novembre).

Après les mises au point sur le matériel avec Seb, nous procédons aux derniers achats nécessaires: corde de 50 m, crampons, chaussettes. Puis nous refaisons nos forces avec une bonne fondue savoyarde


et hop, direction le téléphérique pour rejoindre le refuge du plan de l'Aiguille (2207m) afin de commencer immédiatement notre acclimatation à l'altitude... Tout de suite, nous faisons des rencontres très sympathiques telle Claude qui, elle, était monté à pied de Chamonix sous une pluie diluvienne.
Dès le lendemain, les choses sérieuses commencent puisque nous quittons le refuge pour rejoindre le Montenvers et grimper sur les balcons de la mer de Glace, à l'aide d'échelles parfois,
pour arriver a notre prochaine étape le refuge du couvercle à 2697m.


Ce fut déjà un record d'altitude pour les garçons (qui sera régulièrement battu lors du séjour) et personnellement, j'en ressentais déjà certains effets (fatigue ou manque de forme?). C'est après 10 heures de marche que nous y arrivons et apprenons que les courses que nous voulons faire les jours suivants (Pointe Isabelle et Les Courtes) sont impraticables étant donné la quantité de neige tombée les derniers jours...

Qu'à cela ne tienne, nous décrétons le lendemain jour de repos et d'acclimatation.


Le jour suivant, lever à 03:00 du matin pour un départ vers la Pointe Isabelle à 04:00... Merveilleuse montagne, où les seuls bruits sont le crissement de nos crampons sur la neige et le souffle de notre respiration...

3000m, 3200m, 3400 m d'altitude: nous sommes au pied des séracs qui ont obligé les cordées des jours précédents à rebrousser chemin. 


Mais le guide d'une cordée qui nous accompagnait a ouvert la trace et nous voilà parti vers de nouvelles hauteurs et raideurs... 3550 m et un couloir de 50 degrés: c'est raide!

Nous ne sommes qu'à 200 m du sommet mais la raideur, le froid et la fatigue (sachant que nous avons encore un très long retour) nous forcent à rebrousser chemin, pour retourner vers le Montenvers, soit  au moins 6 heures de marche, en passant par les très verticales échelles des Égralets et le Glacier de Leschaux.

Sur le Glacier de Leschaux





Le soir, on se retrouve fatigué certes mais heureux quand même de cette longue journée...Pour nous retaper, rien de tel qu'une bonne tartiflette.

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